Golf à Dijon
Golf à Dijon
Amicale des Seniors du Golf Dijon Bourgogne A S G D B
Amicale des Seniors du Golf Dijon Bourgogne         A S G D B

Louis MARTEL

Auteur

 

Au fil des pages…

 

 L’intrigue se situe dans un univers de science-fiction, et aborde le thème de l’expansion de l’humanité à la recherche de nouvelles planètes. C’est l’occasion de découvrir un monde différent du nôtre, avec sa faune, sa flore et sa civilisation très particulière.

C’est aussi l’histoire d’une rédemption – celle d’Alicia. Malmenée par la vie, elle est contrainte de se prostituer dans les bas-fonds de Doria où elle s’est échouée. Ronald est son Pygmalion. Grâce à son don particulier, Alicia est douée d’une forte empathie. Peu à peu, elle trouve sa place au sein de l’équipe d’exploration et force le respect de son entourage.

Cible de l’expédition, la planète Krarr abrite une civilisation surprenante : proche de la nature, elle refuse tout artefact mécanique. Ses habitants à l’aspect similaire à celui des aigles terrestres profitent de leur environnement, sans y porter atteinte. Que résultera-t-il de la rencontre entre deux civilisations que tout oppose ?

L’auteur vous invite à découvrir Krarr en compagnie d’Alicia, à de faire la connaissance de Psaghor et sa famille. Ils deviendront vite vos amis…

On dit généralement que le travail ne manque pas sur les mondes qui s’ouvrent à la civilisation. Mais Doriane était une planète sans grandes ressources. L’activité était totalement dirigée sur l’espace et la conquête de nouveaux mondes. Les emplois disponibles étaient pour la plupart d’une haute technicité.

Alicia acceptait tous les travaux qui se présentaient. Ce n’était en fait que des emplois provisoires. À 18 ans on est peu crédible et on manque d’expérience. Elle réussit un temps à surnager, mais bien vite la malchance s’acharna sur son sort. Affamée elle essaya de subtiliser des produits alimentaires à un marchand. Surprise par un inconnu, celui-ci la fit chanter. Il appartenait à une organisation qui vivait de la drogue et du proxénétisme.

C’est ainsi qu’Alicia se retrouva sur le trottoir. Elle n’était bien entendu pas préparée à une telle issue. Pendant des mois elle vécut un enfer. Son hypersensibilité rendait son mal-être encore plus insupportable. L’empathie, de plus en plus marquée, qu’elle éprouvait pour ses semblables entraînait pour elle une véritable torture. Elle avait l’impression de pénétrer les pensées de ses partenaires d’un moment, et ces pensées n’avaient rien d’agréable. Elle pensa mettre fin à ses jours, mais elle avait la vie chevillée au corps. Elle était certaine de s’en sortir un jour.

Sa vie avait basculé depuis plus d’un an quand une rencontre différente des autres se produisit. Elle se trouvait à son poste habituel quand un homme d’une quarantaine d’années l’aborda. Rien de particulier dans cette situation, naturellement, mais le ressenti, par la jeune femme, des pensées de son interlocuteur était totalement inhabituel. Il n’y avait aucun désir malsain chez cet homme, aucune lubricité. Pourtant il l’avait accostée, elle, une prostituée. Elle avait l’impression qu’il souhaitait satisfaire un besoin, certes, mais plutôt comme une thérapie, pas comme la recherche d’un plaisir insatiable.

Alicia venait de rencontrer Ronald.

 

Quatrième de couverture


Contrainte de se prostituer dans le quartier chaud de Doria, Alicia tente de vaincre le mauvais sort. Elle compte sur le don extraordinaire qu’elle possède pour retrouver une reconnaissance sociale bien méritée.
Les aigles de la planète Krarr vivent au plus proche de la nature. Leur civilisation s’apprête à être bouleversée par l’arrivée de visiteurs humains…
Avec ce récit, découvrez l’un des épisodes de la conquête des étoiles par les Terriens – conquête entreprise dans le respect des peuples rencontrés.

Au premier jour de son existence indépendante il assimile l’être qui lui est le plus proche, celui qui a été la porte de sortie sur la vie. Une essence féminine accapare tous ses sens, occupe tout son espace, constitue son seul univers : sa mère. Il en fait sa chose. Elle réagit servilement à toutes ses demandes. Il est le seul centre de ce monde maternel.

 

Le temps passe et l’horizon s’est éloigné. D’autres êtres bougent dans sa sphère, toujours à sa seule dévotion. Sa conscience se limite à des ombres qui, avec le temps, se colorent. Il n’a aucune compréhension, mais d’instinct il prend possession. Le monde s’est créé avec lui. Avant lui il n’existait pas puisqu’il ne le percevait pas.

Ces premiers instants vont conditionner sa façon d’appréhender la structure universelle dans laquelle il va évoluer.

 

Le monde se complexifie. L’intelligence s’est éveillée dans le bébé qui grandit. Le cercle des personnes qui l’entoure s’est agrandi. Il connaît bien maintenant tous ceux qui ont fait partie de son environnement depuis sa venue au monde. Il n’y a plus seulement sa mère, mais toute une famille. Il a compris que ceux-là vont rester proches de lui. Il assure son emprise sur eux. Ils feront partie de son quotidien. Il existe aussi des personnes moins proches, famille  plus éloignée et amis. De passage, donc de moindre importance, sont les étrangers.

Tous sont là pour lui. Il est le centre de leur univers. Il les ignore lorsqu’ils ne sont pas dans sa sphère de perception. Ils n’agissent qu’en fonction de lui.

 

Il lui appartient de construire son monde. Ce n’est pas l’extérieur qui va le façonner, lui donner une personnalité. Au contraire, c’est bien lui qui va ordonnancer son environnement, l’adapter à sa personnalité. L’essence de son esprit, base de sa création, va agir sur la bulle d’éternité dont il est l’élément central et auto créateur. Les réactions des entités qui l’accompagnent ne sont que  reflets de ses besoins, besoins dont il ne peut avoir pleine conscience. Son développement s’assume dans ces allers-retours incessants, échanges vitaux indispensables à l’accomplissement de son destin. Manifestement ce n’est pas son environnement qui construit sa personnalité, mais les fondamentaux de son esprit qui construisent son environnement.

 

L’être a grandi. Individu parmi des individus. Il a bien du mal à considérer qu’ils ont peut-être une vie propre, indépendante de la sienne. Leurs actions sont tellement calquées sur son existence. Toute communication avec lui n’a pour but qu’apprentissage et évolution au sein d’un univers personnalisé. Même lorsqu’ils ne s’adressent pas directement à lui, il les perçoit en prise directe avec son vécu. Ils occupent son espace. Sans eux celui-ci serait vide. Lors de sa création le monde alentour devait lui aussi prendre forme.

Dans la foule la sensation est encore plus manifeste. Tous ces pions qui s’agitent dans les limites de sa vision n’existent qu’en fonction de lui. Il est le nombril du monde.

De temps à autre la question lui vient à l’esprit : si tout dépend de lui pourquoi essuie-t-il des échecs, des refus ? Pendant longtemps il ne sait répondre à cette question. Avec l’expérience il comprend. La vie ne peut être faite uniquement de réussites, les échecs en sont partie intégrante. Il est un être à part entière. S’il veut évoluer il doit faire face à des oppositions.

Il doit assumer totalement ses faiblesses. C’est notamment le cas de sa timidité, pendant indispensable à son énorme potentiel de réflexion, timidité sans laquelle il deviendrait un despote aveugle doté d’un orgueil sans borne. Elle lui permet d’apprendre et de reconnaître les vérités que lui renvoient les acteurs de sa bulle. Ce n’est que dans ce feed-back permanent qui peut évoluer vers son futur.

 

A coté du monde physique qui l’environne, l’enfant devenu homme s’est créé un univers onirique. Comme l’univers dit réel, il ne se soumet pas totalement à sa volonté. Les règles ne sont cependant pas les mêmes et le monde onirique reste épisodique. Vient-il compléter la formation de son vécu journalier ? Sa réflexion s’en trouve renforcée. Ce monde est pure création de son esprit. A peine cette certitude évoquée le doute s’installe. L’aspect tangible de son monde quotidien serait-il la vraie caractéristique du réel ? La réalité de l’esprit n’est-elle pas aussi effective que celle de la matière ?

La nuit, dans cette bulle nocturne où il essaie de vivre des expériences plus ou moins volontaires, ses décisions sont contrariées. Il ne peut avancer alors que le besoin s'en fait pressant. Les escaliers qu’il veut gravir se dérobent. Si ses décisions ne peuvent s’affirmer dans ses rêves, qui sont ses propres créations, comment pourraient-elles l’être dans le monde de sa réalité ?

Parfois la sphère de la nuit se mélange avec la réalité du jour. Les rêves se répètent, s’incrustant dans sa mémoire, acquerrant leur propre réalité. Ils font partie intégrante de sa vie matérielle, comme appartenant à autant de mondes parallèles. Des tranches de vécu onirique se succèdent comme dans la vraie vie, assurant une réalité aussi tangible que celle physiquement vécue. Les rêves acquièrent de la consistance. La barrière entre deux mondes semble s’estomper. Un soir, perturbé par un environnement extérieur plus que bruyant, il ressent l’inextinguible nécessité d’intervenir. Cette nécessité se renforce alors qu’il sombre dans la période intermédiaire entre veille et sommeil. Le matin il avait intégré cette volonté  d’intervention à sa réalité, persuadé qu’il avait effectivement agi. Bien plus tard il avait encore du mal à définir ce qui s’était vraiment passé..

 

Il n’a aucune preuve que l’univers qui l’entoure est bien créé pour lui. Il a conscience qu’il cohabite avec les univers personnels des autres êtres vivants. Quelques indices lui montrent que son environnement lui est bien particulier. Des indices ténus certes ! Cette impression de déjà vu lors de la rencontre d’un inconnu, cette certitude d’avoir déjà vécu l’instant présent, cet objet qui ne correspond plus à son expérience passée… Toutes ces incohérences ne sont pas une vue de son esprit, mais une manifestation du pouvoir qu’il a sur son environnement. Un univers purement matériel ne se laisserait pas manipuler.

Mais les gens qui l’entourent ne sont pas des fantômes. Ils ont bien une existence propre. Sa réflexion le conduit à concevoir une imbrication des bulles d’éternité. Il est possible, non il est probable, qu’il fait lui-même partie du décor des univers personnalisés des gens qui l’accompagnent. Ces univers interagissent-ils entre eux ? Il n’a aucun moyen de le savoir. S’il est le centre de son monde, il n’est pas le centre du monde. De cela il acquiert la certitude.

Après qu’il eut mené cette réflexion le hasard lui fera lire « Parapsyché », un curieux roman de Jack Vance. L’auteur le confirme dans son analyse quand il fait dire à son héros : « ce que nous appelons l’au-delà est identique à l’inconscient collectif de la race humaine »

Comment expliquer l’existence d’ouvrages faisant état de connaissances qui ne sont même pas à sa portée ? De toute évidence l’univers est bien plus vaste que sa petite bulle personnelle. Il l’a déjà admis pour son environnement humain. Il existe sans doute des interactions généralisées. Elles permettent la transmission de connaissances complexes. Les œuvres, quelle que soit la forme sous laquelle elles se présentent, sont des messagères transuniverselles. Elles assurent la diffusion des connaissances.

Pourquoi certaines assertions sont-elles manifestement erronées ? Il se souvient de sa lecture de Jean-Paul Sartre : « l’enfer c’est les autres » Quelle contrevérité : « le paradis de même que l’enfer c’est moi ! »

Il n’est pas dans ses capacités d’appréhender la structure générale du monde. Savoir comment s’intègre sa bulle personnelle dans l’immensité de la création est une question qui le dépasse. Il est une émanation du créateur, créé à son image, de cela il a la certitude. Cela le conduit à une conclusion qui le surprend lui-même. Par cette filiation il est esprit immortel, il est Dieu !

 

Il vivra sa vie en essayant d’intégrer au mieux les connaissances mises à sa portée. Son esprit façonnera ce morceau d’univers qui lui est asservi. Il lui appartient de le développer, d’en parfaire la qualité afin s’assurer la grandeur du tout. A moins qu’il ne le dénature et ne l’avilisse de telle façon qu’il ne pourra que retourner au néant.

 

L’homme a vieilli.  Son horizon rétrécit. Le cercle de personnages proches qui a été l’entourage principal de sa vie perd de sa diversité. Lui-même ne les perçoit plus avec la même acuité. Son environnement se délite lentement. Il n’appréhende plus ce qui l’entoure avec autant de vivacité. Il se retourne plus souvent sur son passé, ressassant les évènements qui ont structuré son existence.

 

Bientôt son corps se vide de l’énergie qui l’a animé depuis tant d’années. Il se retrouve prisonnier dans une chambre blanche et aseptisée. L’horizon s’est réduit à quatre murs et à quelques personnages qui viennent gesticuler autour de lui. Il n’a plus aucune influence sur leurs intentions. Le temps passe et il ne perçoit même plus ce qui l’entoure. L’univers s’est limité à son propre corps.

Il se réduit encore. L’univers abouti n’est bientôt plus qu’un point. Une dimension unique qui s’intègre au cosmos pour en devenir une nouvelle pierre. La fin du cycle qui de la naissance a conduit à la mort de l’homme… et à sa renaissance dans l’éternité.

 

 

Louis Martel

Fontaine 2008

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Louis appreciera que vous lui laissiez un commentaire ou que vous lui demandiez quelques explications.


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Commentaires

  • Francis Meunier (mercredi, 20. juin 2012 10:56)

    Idée surprenante et joliment mise en forme. Bravo l'artiste.

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Lettre à un néophyte,

D’après Victor Hugo, Oceano Nox

 

 

PARCOURO NOX

 

Oh ! combien de golfeurs, pris d’une folie soudaine

Qui sont partis joyeux sur ces terres sereines,

Loin du rough accueillant se sont évanouis.

Combien ont disparu, dure et triste fortune,

Dans la forêt voisine, cherchant balle importune,

Sous cette frondaison à jamais enfouie.

 

Et toi pauvre inconscient sur cette voie t’engages,

L’ouragan de ta vie a pris toutes les pages

Et retenant ton souffle sur les fairways t’élances.

Nul ne saura ta fin dans l’abîme plongée,

A chaque coup tenté, les bras bien allongés,

La balle indépendante ruinant tes espérances.

 

Nul ne saura ton score. Pauvres balles perdues,

Vous roulez à travers les sombres étendues

Heurtant sur le parcours des écueils inconnus.

Des amis spectateurs, très peu compatissants,

Qui se tordaient de rire sur le voisin versant

           N’en seront jamais revenus.

 

On s’entretient de toi, parfois dans les veillées,

Mais toi tu persévères sur les parcours mouillés.

Club en main tu fais face à la balle moqueuse.

Geste ample et souple, swing du meilleur effet

Qui sur ta balle reste absolument… sans effet.

Sur son tee, bien perchée, elle te raille, la gueuse !

 

Et le parcours s’égrène et les coups se succèdent.

Celui-ci magnifique qui se transforme en fade,

Le bunker accueillant la balle ensevelie.

Puis elle se perd dans l’eau. Oh ! la triste mémoire.

Vu la pénalité, ce ne sera pas la gloire.

Ton regard fixe sur l’onde exprime ta folie.

 

Au trou numéro neuf tu reprends du courage.

La balle est neuve et tu frappes avec rage.

Mais ce foutu fer neuf arrache une escalope

Du gazon très soigneusement entretenu.

L’épaule est douloureuse, le coup non retenu.

           C’est sûr, la prochaine tu la topes.

 

La fatigue à la fin tombe sur tes paupières

Et pour te reposer pas même une humble pierre.

Dans l’immense parcours où l’écho te réponds

Pas même un saule vert pour y piquer un somme.

Rien pour te restaurer, pas même une maigre pomme.

C’est dans ces moments là qu’on se sent un peu c…

 

Où sont-ils ces golfeurs sombrés dans la nuit noire.

O greens que vous savez de lugubres histoires !

Instruments de torture qu’on implore à genoux.

Tu les raconteras tes exploits espérés,

Bien assis le soir, près du feu, à la veillée.

Va-t-elle enfin rentrer cette balle dans le trou !

 

 

                                                                 Louis MARTEL





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